Vocabulaire :
-Bourgeois : Habitant d’une ville qui ne dépend plus d’un seigneur.
-Corporation : association de personnes exerçant le même métier.
-Faubourg : développement de quartiers en dehors des murs d’enceinte d’une ville.
-Foire : grand marché se déroulant sur plusieurs jours à date fixe et attirant une clientèle lointaine.
Après la fin de
l’Empire romain d’Occident, les villes sont entrées dans une longue période de repli.
L’essor démographique, économique et social que connait l’occident à partir du Xe siècle et le renouveau du grand commerce et des échanges
de toutes sortes, favorise l’essor des villes. De nouvelles cités se développent. Un mouvement urbain commence à apparaître au XIIe siècle et fait naître de nouveaux modes de
vie.
Problématique de la séquence : comment l’essor des villes transforme-t-il l’Occident chrétien féodal ?
Séance 1. Le développement des villes
A quoi
ressemble une ville prospère au Moyen-âge ?
A. Une ville en plein essor : Bruges (activité découverte)
Le Moyen Âge est une époque de grand développement des villes, en particulier celles engagées dans le commerce. Au XIVe siècle, Bruges devient l’une des villes les plus puissantes d’Europe. Cette grande ville marchande est dirigée par des bourgeois.
QUESTIONS
1. Doc. 1.
Quelle construction est à l’origine de la ville ?
2. Doc. 3.
Quel est le métier d’Arnolfini ? Décrivez plusieurs signes de sa richesse.
3. Doc. 2, 4 et carte
D’où peuvent provenir la laine et le vin vendus à Bruges ?
4. Doc 4. Relevez trois lieux utiles aux marchands dans le quartier des fabricants de tissus.
5. Doc 4. Décrivez le marchand de vins et repérez les métiers exercés autour de lui.
Correction
1. La construction d’une forteresse est à l’origine de la ville.
2.
Arnolfni est un marchand-banquier. Il peut se payer un tableau. Il porte des vêtements
faits de tissus de grande qualité et sa maison est ornée d’objets précieux, comme le lustre et le miroir que l’on voit en arrière-plan.
3.
La laine que l’on trouve à Bruges vient d’Angleterre et le vin peut être importé depuis le Sud-ouest de la France
(Bordeaux).
4. Dans le quartier des fabricants de tissus, les marchands sont non
loin de la halle, du marché et de l’hôpital Saint-Jean.
5. Au premier plan, au centre de l’image,
le marchand de vin discute avec un client. À gauche, des employés versent une coupe du breuvage pour le faire gouter. En arrière-plan et à gauche de l’image, une machine à traction humaine permet
le déchargement de la marchandise, transportée à l’aide d’un attelage de chevaux.
Je
retiens
La ville de Bruges est fondée au Xe
siècle et grandit rapidement autour de sa
forteresse. Elle dépasse bientôt ses premiers remparts, construits au XIe siècle, car des faubourgs* se développent à l’extérieur. Au XIIe siècle, de nouveaux remparts sont construits pour intégrer
ces faubourgs à la ville. La croissance de Bruges tient à ses activités commerciales. Des marchands de toute l’Europe du nord viennent y acheter de la laine et bientôt des draps d’Angleterre, ou
encore du vin de France. Le commerce fait la fortune des marchands banquiers de Bruges comme Arnolfini, peint avec sa femme par Jan van Eyck. Ce développement du commerce renforce le pouvoir des
marchands et des banquiers au sein des villes. De nouveaux groupes sociaux apparaissent : les corporations* et les bourgeois*.
B. Les métiers urbains (Activité approfondissement)
Des métiers médiévaux...
Questions
1.
Relevez les métiers pratiqués dans cette rue idéalisée de Paris à la fin du Moyen Âge ?
2. Quels autres métiers
rencontre-t-on dans le texte le Roman de Perceval ?
Des métiers mixtes ?
Questions
3. Quels métiers sont interdits aux femmes ? Pourquoi ?
4. Quels métiers sont autorisés pour les femmes ?
5. Quelle est la place des femmes dans la société médiévale d’après ces documents ?
Je retiens
On peut constater la diversité des métiers urbains au Moyen-Âge : apothicaire, épicier, barbier, armurier, drapier, orfèvre, batteurs de cuivre, bijoutiers, tapissiers, boulangère, marchande ou
meunière, ...
En offrant de larges possibilités de consommation aux citadins, les métiers urbains contribuent à l’apparition d’un mode de vie spécifique, différent de celui des campagnes.
Le choix d’un métier n’est pas seulement une affaire de goût et de compétences : les corporations sont très organisées et obéissent à des règles précises dont, par exemple, les femmes sont
souvent exclues car de nombreux métiers leur sont fermés.
Comment vivent les
citadins ?
1. Les habitants de la ville
COURS
Au sommet de la société
urbaine, on retrouve les nobles mais aussi les grands marchands. Ces derniers s’enrichissent grâce au commerce et au prêt de sommes d’argent qui leur rapporte des intérêts ou des terres. Ils font
construire de belles demeures en pierre au centre de la ville (ex : pont à Florence, Palais à
Venise ou
palais de Jacques Cœur à Bourges). Ils jouent
un rôle dans le Conseil communal.
Mais la société urbaine est composée majoritairement d’artisans et de petits commerçants. Il y a aussi des paysans, des clercs et des domestiques.
Enfin, à la base de cette société on retrouve les pauvres qui arrivent à survivre en exerçant des petits métiers (porteurs d’eau par exemple) ou en mendiant.
2. Les métiers dans la
ville
COURS
Les artisans travaillent dans
des ateliers ou des boutiques ouverts sur la rue. Dans chaque atelier, il y a un patron (le maître) qui emploie quelques ouvriers salariés les compagnons et les apprentis. Les métiers sont
spécialisés dans l’alimentation ou le textile.
Les artisans d’un même métier sont souvent membres d’une corporation. Elle décrit les conditions de travail et la manière de fabriquer les produits. Les artisans peuvent aussi faire partie d’une
association religieuse nommée la confrérie qui fête le saint patron protecteur de leur métier. Cette confrérie peut organiser des banquets ou aider les membres qui en auraient besoin.
3. Enseignement et religion
COURS
L’enseignement tient une
place importante dans la ville. Certains parents envoient leurs enfants dans des écoles pour qu’ils reçoivent les bases nécessaires pour faire commerce (lecture, calcul, écriture). L’enseignement
plus savant est dispensé par les écoles épiscopales et après le XIIIe siècle, des universités.
Au XIIIe siècle, apparaissent les ordres mendiants c’est-à-dire des religieux qui vivent de la mendicité. Ils peuvent être Franciscains ou Dominicains. Ils tiennent des couvents et prêchent dans
la ville. Les religieuses prennent soin des plus
pauvres dans des Hôtels-Dieu.
CORRECTION
1. Enseigne 2. Encorbellement 3. Pignon sur rue 4. Auvent d’une boutique 5. Etale d’une boutique 6. Caniveau central.