Quelles sont les contraintes auxquelles les Hommes sont confrontés dans les espaces de faible densité, comment s’y adaptent-ils et les dépassent-ils ?
« Habiter le Groenland un territoire polaire ».
Activités p. 200 à 201
Questions 1 à 4.
Je retiens
Le Groenland, territoire autonome du Danemark dans l’Atlantique nord, est un désert froid comptant 56 000 habitants pour une densité de population de 0,026 habitants par km². La population vit principalement dans les villes. La principale contrainte est le froid : avec un hiver très long et des températures très basses la végétation disparaît et l’agriculture n’est pas possible, la circulation est difficile.
Les Inuits, des nomades ou semi-nomades, se sont adaptés à ces contraintes en construisant des igloos comme abri temporaire et en utilisant le fruit de la chasse aux phoques et aux caribous (peau, fourrure, huile). Aujourd’hui, les habitants profitent de nouvelles technologies (smartphone, motoneige) et du tourisme (croisières) pour vivre mieux, mais le Groenland est un espace fragilisé par la fonte de la calotte polaire et les convoitises sur ses ressources (gaz, pétrole, terres rares).
Je retiens
En Asie, se trouve l’Himalaya est l’ensemble de chaînes de montagne le plus élevé au monde. On y trouve le Zanskar, une région située au nord de l’Inde.
Sa densité de population est de 2 habitants au km²pour une population totale de 15 000 personnes environ.
Les principales contraintes sont le froid et le relief montagneux, la rareté de la terre cultivable et des précipitations.
Pour s’adapter, les agriculteurs du Zanskar ont développé des réseaux d’irrigation et ils cultivent l’orge.
Le Yack est essentiel à leur survie grâce à sa laine, à son lait et à sa force pour transporter de lourdes charges.
Le tourisme se développe autour des treks (randonnée pédestre en haute montagne).
Je retiens
La forêt amazonienne une partie du nord de l’Amérique du sud, est peuplée d’environ 33 millions d’habitants (5 hab.km²).
Les habitants sont ceux des grandes villes comme Manaus au Brésil mais aussi des tribus indigènes
qui vivent en pleine forêt.
La principale contrainte est la densité de la forêt qui est un obstacle à l’agriculture et à l’élevage. Les indigènes nomades se sont adaptés en pratiquant la chasse et la cueillette. D’autres, semi-sédentaires, pratiquent une agriculture itinérante sur brulis (petits champs défrichés par le feu exploités quelque temps). Les agences de voyage transforment la contrainte en atout en organisant des excursions. Mais c’est un espace dont la biodiversité est fragilisée par la déforestation.
Je retiens
Les espaces à forte contrainte naturelle rendent difficile l’installation et la vie des habitants. Les densités de population y sont donc faibles.
L’aridité* (fortes températures et précipitations faibles) dans les déserts chauds, les températures très basses, les sols gelés et le manque de précipitation dans les déserts froids, le froid et les pentes en haute montagne, la densité des forêts équatoriales et tropicales rendent l’agriculture et les conditions de vie compliquées.
L’homme a su s’adapter à ses espaces à fortes contraintes pour les rendre habitables, en tirant parti des ressources disponibles et en aménageant. Pour cultiver, il a pu forer l’eau des nappes phréatiques en plein Sahara ou encore aménager des terrasses dans l’Himalaya. Pour rompre l’isolement, il a construit des aéroports en haute montagne (Aéroport Manco Capac au Pérou). On a dû parfois gagner de l’espace sur la mer comme aux Pays-Bas avec l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol Enfin, le développement du tourisme a pu transformer une contrainte en atout (Macchu Picchu dans les Andes).
Les espaces de faible densité, par leur mise en valeur et leur exploitation, sont de mieux en mieux reliés au monde. Mais, à cause de la pression sur les ressources et de la croissance démographique, se pose le problème de la préservation de ces espaces, notamment dans les zones de grande biodiversité (points chauds de la planète).